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Pointe-à-Pitre veut améliorer ses infrastructures dédiées à la croisière

Ecrit par Aude Rochaix

Depuis plus de deux décennies, Pointe-à-Pitre demeure un port de départ extrêmement actif, spécialement pour le marché français et les nombreux métropolitains qui n’hésitent, durant la saison automne-hiver à s’envoler vers ce petit bout de France, bien placé en mer des Caraïbes afin de venir y chercher un peu de douceur et de chaleur, lorsque la morosité de l’hiver s’avère trop pesante.

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Depuis plus de deux décennies, Pointe-à-Pitre demeure un port de départ extrêmement actif, spécialement pour le marché français et les nombreux métropolitains qui n’hésitent, durant la saison automne-hiver à s’envoler vers ce petit bout de France, bien placé en mer des Caraïbes afin de venir y chercher un peu de douceur et de chaleur, lorsque la morosité de l’hiver s’avère trop pesante. Pour preuve, la compagnie Costa Croisières est certainement la compagnie la plus fidèle au port Guadeloupéen. Depuis 1993, elle propose un itinéraire incontournable nommé “Perles des Antilles”, qui permet de découvrir les îles alentours, à travers une semaine de croisière et qui rencontre toujours un vif succès, plus de vingt ans après. Sa principale concurrente, la compagnie MSC Croisières propose également depuis 2012, des croisières au départ de Pointe-à-Pitre. L’une comme l’autre étant en tête de ligne, elles représentent à elles seules, les deux tiers des croisiéristes enregistrés à Pointe-à-Pitre.

 

Chiffres et terminaux existants

Une baisse constatée après plusieurs années de croissance

Si l’on se penche sur les chiffres donnés par le port de La Guadeloupe, en constate que depuis la saison 2010-2011, le nombre de croisiéristes faisant escale ou partant de ce port n’a cessé d’augmenter. Au début de la décennie, Pointe-à-Pitre comptabilisait un total d’environ 75 000 croisiéristes. Quatre ans plus tard, ce chiffre a finir par atteindre le nombre de 310 000 croisiéristes environ : un joli record pour le port de Pointe-à-Pitre qui a réussi à multiplier par quatre, le nombre de croisiéristes présents en Guadeloupe.

Néanmoins, la saison 2015-2016 ne demeurait pas aussi florissante que les précédentes et Pointe-à-Pitre a du subir son premier revers avec une affluence de 275 000 croisiéristes seulement, soit une baisse de 15% par rapport à la saison précédente. Il faut dire que ce recul fut marqué par la légère baisse des escales, qui n’étaient plus que de 110, soit une baisse de 8%.  Malgré tout, ce chiffre reste tout de même encourageant puisqu’il s’agit du second meilleur score enregistré au cours de la décennie 2010. Néanmoins, la saison 2016-2017, risque d’être une nouvelle fois décevante car à ce jour, le port de Pointe-à-Pitre ne comptabilise qu’un total de 103 escales.

 

Des infrastructures insuffisantes pour le monde de la croisière d’aujourd’hui

C’est le terminal de Pointe-à-Pitre-Bergevin, qui a la charge d’accueillir les paquebots de croisière en escale depuis plusieurs décennies. Situé à quelques centaines de mètres seulement du centre-ville et du marché principal, il possède de nombreux atouts non négligeables. On peut citer tout d’abord sa proximité vis à vis de l’aéroport Le Raizet, qui ne se situe qu’à moins de 10 kilomètres des terminaux croisière. Pour facilité l’embarquement des passagers, le port s’est également doté de deux terminaux, ouverts respectivement en novembre 2012 et fin 2013. Par la même occasion, des aménagements routiers ont également été effectués comme la créations de places de stationnement destinées aux bus d’excursions mais aussi des stations de taxis pour les passagers désireux de visiter par leurs propres moyens.

Malgré les travaux réalisés, le port de Pointe-à-Pitre doit encore se moderniser s’il veut espérer attirer d’autres compagnies de croisière et dépasser la barre symbolique des 400 000 passagers par an. Le terminal Bergevin est composé de deux quais d’environ 300 mètres de long qui pouvaient accueillir jusqu’à quatre paquebots dans les années 1980 et 1990. Néanmoins, avec le développement fulgurant du marché de la croisière, les paquebots sont devenus de plus en plus imposants et plus de la moitié des navires qui croisent en mer des Caraïbes dépassent largement les 300 mètres de long. Pour preuve, selon Franck Piaud, président de la station de pilotage, “en l’état, on pourra difficilement aller au-delà des 295 mètres de long.”

Par ailleurs, Pointe-à-Pitre peine à profiter du pouvoir d’achat du croisiériste. En effet, la Guadeloupe ne possède pas les même avantages fiscaux que les autres îles comme Saint-Martin, La Barbade ou Antigua où l’on peut allègrement faire du shopping, grâce aux nombreux magasins duty-free. Pour Yves Salaun, président du directoire de Guadeloupe Ports Caraïbes, les compagnies de croisière attendent que Pointe-à-Pitre fournissent de nombreux efforts en termes d’infrastructures, de divertissements et d’animations, nécessaires à augmenter la qualité de l’escale.

Pour preuve, les commentaires laissés par nos clients croisiéristes sont loin de faire l’unanimité sur le port de Pointe-à-Pitre.

 

La croisière, une forme de voyage qui plait aux Guadeloupéens

Mais il n’y a pas que pour les Français de la Métropole que les croisières intéressent. En effet, les habitants de la Guadeloupe sont aussi très friands de ce type de voyage qui ne cessent d’avoir de nouveaux adeptes chaque année. Une enquête réalisée par le cabinet Qualistat révèle que 99 000 Guadeloupéens ont embarqué sur un paquebot depuis 2010. Et ce chiffre risque clairement d’augmenter dans les prochaines années à venir puisqu’il s’avère que huit personnes sur dix envisagent de faire une croisière dans le futur. Par ailleurs, on constate que les trois quarts des Guadeloupéens qui ont déjà effectué une croisière souhaitent repartir. Ils adorent partir en famille et il n’est pas rare de croiser plusieurs générations voyageant ensemble.

 

Karukera Bay, un projet ambitieux pour relancer la croisière en Guadeloupe

Esquisse du futur complexe Karukera Bay

Esquisse du futur complexe Karukera Bay

Construction d’un véritable complexe croisière

“Pour atteindre les 400 000 passagers, il nous faut convaincre de nouvelles compagnies nord-américaines et leur proposer des zones à terre spécialement aménagées pour leur clientèle”, tels sont les propos d’Olivier Michel, responsable croisière au Comité de Tourisme des Iles de Guadeloupe. Par ailleurs, le Grand Port Maritime de Guadeloupe a chargé le bureau d’études américain LandDesign, de redessiner les futurs aménagements possibles pour embellir le port de Pointe-à-Pitre et ainsi attirer ou faire revenir d’autres compagnies de croisière. Le point d’orgue de ce renouveau, nommé Karukera Bay, consiste en l’aménagement de deux quais de croisière d’un longueur de 345 mètres, où les paquebots les plus imposants pourront venir s’amarrer de part et d’autre. Comme on peut d’ailleurs le voir su l’esquisse présente ci-dessus, Pointe-à-Pitre s’attend toujours à y recevoir les paquebots Costa Croisières et MSC Croisières.

D’après les premières constatations, le budget alloué à la réalisation de ce projet avoisinerait les 200 millions d’euros dont 60 millions rien que pour la construction de la gare maritime et son aménagement afin de faciliter l’embarquement des passagers pour les navires en tête de ligne.

Aménagements destinés à embellir le secteur

En plus du terminal de croisière, un complexe touristique a également pour projet d’être construit, afin d’embellir la zone actuelle du port et donné ainsi l’envie au croisiériste de descendre visiter les lieux. Il comportera notamment le cœur historique du front de mer de Pointe-à-Pitre nommé “La Darse”, une promenade de front de mer et une marina.

Pour Marc Gautier, directeur du développement des affaires et de la stratégie du port, “il est nécessaire de valoriser les monuments historiques présents à une très courte distance vis à vis des terminaux croisières et de créer une voie pédestre qui les relierait”. Ce “circuit vert” passerait notamment par le Memorial Acte, le musée dédié à l’histoire de l’esclavage et de la traite négrière, mais aussi les lieux incontournables de la ville comme le square central de la place de la Victoire, le marché ou le futur Yacht Club.

Pour faciliter les procédures d’embarquement et l’accueil des croisiéristes, il est aussi question d’y construire un hôtel d’une centaine de chambres, qui manque cruellement dans les environs du port mais aussi un parking sur trois niveaux le long du quai Ferdinand de Lesseps.

Il est également question d’y construire un Parc Nautique, une superbe marina où l’on trouverait un parc et un amphithéatre mais également des commerces où il sera possible de boire et manger.

 

Comme on peut le constater, la Guadeloupe est prête à mettre tout en oeuvre afin de redresser la barre et revoir sa fréquentation de croisiéristes repartir à la hausse. L’île à compris qu’il était nécessaire de continuer à améliorer ses infrastructures vieillissantes et non adaptées aux géants des mers d’aujourd’hui. Néanmoins, elle peut toujours compter sur les compagnies de croisières européennes et notamment sur les croisiéristes francophones pour lesquels il est très facile de se rendre aux Caraïbes depuis les aéroports de Paris ou certains de Province.

Durant l’hiver 2017-2018, Costa Croisières restera fidèle à la Guadeloupe en y déployant toujours deux navires au départ de ce port :

–  Le Costa Magica qui appareille chaque vendredi du 15 décembre 2017 au 02 mars 2018, et alterne entre deux itinéraires tous les quinze jours vous permettant de découvrir les îles du sud (Trinidad & Tobago, Grenade, La Barbade, Sainte-Lucie) ou celles du nord (Dominique, Tortola, Saint-Martin, Jamaïque). A noter également une croisière unique qui appareillera le 09 mars 2018 et qui vous permettra de découvrir les trois îles des Antilles Néerlandaises que sont Curaçao, Aruba et Bonaire.

–  Le Costa Pacifica, lui, effectue l’itinéraire “traditionnel” que la compagnie propose depuis de nombreuses années et qui fait escale notamment en République Dominicaine, dont l’Île Catalina et sa plage privée mais aussi Saint-Martin et Antigua. Les départs ont lieu chaque samedi du 06 janvier au 31 mars 2018.

La compagnie MSC Croisières, elle, déploiera pour la première le MSC Fantasia, qui appareille depuis Pointe-à-Pitre chaque dimanche du 10 décembre 2017 au 25 février 2018. Comme le Costa Pacifica, il alterne lui aussi entre deux itinéraires tous les quinze jours entre les îles Caraïbes du Sud et les destinations les plus connues des Caraïbes Nord.

Laquelle souhaitez-vous effectuer ? Contactez dès à présent l’un de nos agents afin de réserver votre future croisière aux Caraïbes. Ils sont disponibles du lundi au samedi de 09h à 19h au 04 93 08 03 94.

A propos de l'auteur

Aude Rochaix

Editeur - Responsable communication web chez Azur Croisières depuis 2008 - Passionnée par les croisières et les voyages, j'ai le plaisir de vous retrouver chaque jour sur nos réseaux sociaux pour échanger bons plans, promos et autres astuces sur notre passion commune. Au plaisir de vous lire et de vous renseigner.

3 commentaires

  • Magnifique projet en effet mais Quid du Centre St John Perse situé en plein coeur de cette zone et de ses co-propriétaires dont le contrat d’amodiation se termine en 2040 ?

  • Bonjour,

    Il doit y avoir une erreur dans votre description:
    “les îles du Nord (Trinidad & Tobago, Grenade, La Barbade, Sainte-Lucie) ou celles du sud (Dominique, Tortola, Saint-Martin, Jamaïque)”
    Or Trinidad & Tobago, Grenade, La Barbade, Sainte-Lucie et la Dominique sont au sud de la guadeloupe. Tortola Saint-Martin et la Jamaïque sont bien au nord.

    Cdlt,

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