
Le Costa pacifica ( mis en service en 2009)
Pour illustrer un moment de vacances passé à bord du Costa Pacifica, voici l’avis d’un de nos clients qui nous raconte une anecdote amusante, lors d’une croisière en Méditerranée occidentale:
«Croisière» mot magique, s’il en est, qu’en pensez-vous?
Dés l’âge de 12 ans, j’ai rêvé de parcourir mers et océans suite à une visite du port de St Malo. Seulement cinquante ans après, mon rêve d’enfance allait devenir réalité !
Pour être précis, le 24 novembre 2009 (pas une période de vacances, les retraités n’en ont plus…) j’embarquais (enfin!) sur le «Costa Pacifica» pour une croisière de huit jours en Méditerranée.
Appareillage du bateau (tant attendu) puis arrive l’heure du dîner. Dans l’un des restaurants, une table de huit nous est affectée par le maître d’hôtel.
Les conversations vont bon train (même sur un bateau…) et chacun ne tarde pas à se présenter.
En face de moi, deux dames m’intriguaient, quel âge pouvaient-elles bien avoir ? L’une se prénommait Marguerite et l’autre Eléonore. Deux veuves qui au hasard d’une rencontre s’étaient liées d’amitié et avaient décidé d’effectuer des croisières ensemble.
Marguerite est légèrement voûtée, vêtue sobrement sans fioriture ni bijoux de valeur. On devine qu’elle est de condition modeste. Elle arbore un sourire discret. Deux petits yeux vifs et malicieux. Un regard pétillant de curiosité. Elle reste très discrète mais respire la joie de vivre !
Eléonore est totalement différente. Buste très droit, port altier, vêtements de haute couture, bijoux de famille (qu’ai-je dit de si drôle ?) avec entre autre une broche en camée épinglée sur le corsage.
Coiffure apprêtée, un maquillage subtil mais sans excès, lèvres et ongles d’un vermillon habilement nuancé, tout en elle est raffiné.
Beaucoup d’élégance et une touche de préciosité dans les gestes indiquent une origine aristocratique. Le visage est sévère et le regard perçant (à mi-chemin entre la reine Elisabeth et Margaret Thacher…).
En fin de repas, l’alcool aidant (pas de problème de conduite sur un bateau !) les langues se délient. Eléonore pose alors la question : « Quel âge me donnez-vous ? »
Une certaine gêne s’installe alors parmi nous puis nous optons pour le début de la décennie des septuagénaires (70 ans pour faire plus simple…).
Eléonore nous annonce fièrement qu’elle a passé le cap des 92 ans !
Bouche bée, incrédule, rompant le silence qui s’était installé, je demande l’âge de Marguerite :
« 86 ans dans quelques jours » répond-elle d’une voix ténue.
Le dessert à peine achevé, Eléonore se lève prestement et s’adressant à Marguerite :
« Allons nous coucher, demain la journée sera éprouvante, excursion à Barcelone ». Eléonore, droite comme un « I », d’un pas alerte et rapide se dirige vers la sortie du restaurant. Marguerite aussitôt réagit et tente de suivre son amie. Sa démarche est moins assurée, elle claudique, avançant à petits pas sans perdre de vue Eléonore. Nul besoin d’artifice pour se déplacer, la canne n’est pas nécessaire ! (A propos de « canne », l’image du caneton suivant maman canne me vient à l’esprit…)
Fou rire à la table, non pour se moquer mais la scène était drôle, inhabituelle, suscitant toutefois l’admiration.
Chaque soir, même scénario, il en fut ainsi pour toutes les escales du Costa Pacifica : Palma de Majorque, Tunis, La Valette, Palerme et Civitavecchia. Marguerite et Eléonore étaient infatigables !
Vous connaissez tous l’adage : « Les voyages forment la jeunesse ». Je pense pouvoir le compléter : «et reculent la vieillesse».