Si la sécurité à bord d’un navire de croisière et les exercices d’évacuations des navires sont régies par des normes internationales très contrôlées, et très strictes, elles ont pourtant démontrées une faille importante lors du naufrage du Costa Concordia en Janvier dernier.
En effet, avant le drame qui a fait 32 victimes, les exercices d’abandon étaient bien sûr obligatoires et systématiques, mais avaient pour seule règle, celle d’être effectués dans les 24 heures qui suivaient l’embarquement. Qu’arrivaient-ils donc si l’accident se produisait à la sortie du port de départ, et qu’arrivaient-ils donc aux passagers qui embarquaient plus tard, lors des escales suivantes? Le problème est réel et s’est d’ailleurs posé, à bord du Concordia, où une partie des passagers, qui n’avaient pas embarqué au port de départ, n’avaient pas été formé à l’opération de débarquement d’urgence.
Pour remédier à cette lacune, la CLIA (Cruise Lines International Association) a donc annoncé quelques semaines après l’accident, une nouveauté obligatoire dans ces exercices d’abandon des navires. Désormais ceux-ci doivent être effectué avant l’appareillage pour tous les passagers embarquant au port de départ. Quant à ceux qui embarquent au cours de la croisière, des sessions de rattrapage sont également prévues. Concrètement que se passe t-il au cours de ses exercices? Les passagers sont sensibilisés et apprennent les signaux d’alarme (ex alarme d’abandon = 7 coups brefs et suivi d’un coup long), apprennent à mettre et à utiliser leur gilet de sauvetage, sont amenés à localiser leur point de rassemblement…L’exercice est d’ailleurs mis en pratique pour une meilleure assimilation pour les usagers et une meilleure gestion pour l’équipage. Les membres d’équipage sont d’ailleurs très présents au cours de l’exercice et guident les passagers dispersés vers leur point de rassemblement respectif.
Les compagnies de croisières américaines avaient déjà pour habitude d’effectuer les manœuvres avant l’appareillage, et cela semble tellement évident après coup, que c’est à se demander pourquoi la loi ne l’imposait pas avant.
C’est désormais chose faite, et d’autres mesures de renforcement de sécurité à bord des navires de croisières sont en cours.
Pour avoir tous pratiqué ces exercices chez Azur Croisières, nous dirions qu’il manque peut être une sensibilisation à l’utilisation de la chaloupe de sauvetage. Pour des raisons pratiques et de sécurité évidentes, il est évidemment difficile de la faire en exercice, mais la forme est à trouver. Pourquoi pas une vidéo explicative…A réfléchir.